Label : Pelagic Records

Style : Post-Metal/Sludge/Post-Hardcore

A peine quelques mois après un premier volet inaugurant les ‘Pelagic Split Series’ réunissant alors Mono et The Ocean (‘Transcendental’), le label Pelagic Records remet le couvert avec un nouveau split réunissant rien moins que Cult of Luna et leurs compatriotes de The Old Wind – ou autrement dit pour ces derniers : une « fausse suite » de Breach au départ composée de Tomas Liljedahl, Niklas Quintana & Kristian Andersson, tous trois issus du groupe culte en sus de Karl Daniel Lidén (Demon Cleaner, Greenleaf, Dozer, Vaka) et de Robin Staps (The Ocean et accessoirement patron de Pelagic Records) – en clair, du hard de qualité supérieure.

Et si entre-temps, The Old Wind a connu un petit changement de line-up avec le départ de Kristian Andersson, remplacé par  un Mattias Hägerstrand également actif dans… The Ocean (décidément on reste en ‘famille’), les fondations musicales du groupe sont à peu près les mêmes qu’aux débuts du projet, matérialisés par un EP sorti en juin 2013 (‘Feast on your gone’, via Pelagic Records déjà). Une griffe que l’on va retrouver sur deux des trois pistes composant ce split (la dernière étant par conséquent – et pour les deux du fond qui ne suivent pas – réservée aux Cult of Luna) et qui, avec « Daughters of cleanse » ou « Wooden scythe » sonne à la fois lourd et cru, abrupt et obsédant.

Une froideur clinique et une efficacité cinglante mettant en exergue l’agression vocale permanente à laquelle on est soumis, alors que le groupe fait parler toute sa force de frappe armé d’un songwriting qui ne fait jamais dans la concession. Sans verser dans la brutalité pure, les deux titres ici livrés développent une cohérence avec le travail de COL et distillent une atmosphère anxiogène glaçante, démonstration d’un savoir-faire qui n’est plus à éprouver vu le passif des bonhommes à l’œuvre, mais aussi la preuve que TOW a des choses à dire, développer et approfondir. Tout en arrachant tout sur son passage.

Quant aux patrons du game que sont les Cult Of Luna (lesquels ont – soit dit en passant – aussi connu récemment quelques changement au sein de leur line-up), ils nous servent ici sur un plateau une reprise du groupe crust-punk anglais Amebix avec une relecture très personnelle d’un « Last will and testament » sur lequel on reconnaît instantanément la signature sonore des suédois, lesquels se sont donc complètement réappropriés le morceau. A la fois émotionnelle et surpuissante dans ses motifs instrumentaux, emportée par une frappe bien lourde et un charisme de tous les instants. En clair : intense et – comme toujours avec eux – très classe.

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A propos de l'auteur

Big boss/grand-mamamushi, God(e) ceinture et mite en pull-over. (je fais aussi le café et les photocopies)

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