Label : Pelagic Records

Style : Post-Rock/Electronique/Expérimental

Originaire d’Israël et très actif depuis une grosse demi-douzaine d’années, Tiny Fingers est un quartet relativement méconnu du grand public bien que déjà pas mal suivi du côté des sphères post-rock (et dérivés) avec déjà une jolie collection de disques au compteur. On a fait les comptes et ce sont quand même pas moins de cinq albums long-format qu’ont déjà sorti les natifs de Tel Aviv avec ‘Massive fingers spacetrip’ et ‘Foreign telegrams’ pour la seule année 2011, ‘Megafauna’ en 2012, ‘We are being held by the dispacher’ l’année suivante puis ‘The fall’ l’an dernier. Solide.

Tiny Fingers- Demands Live from TINY FINGERS on Vimeo.

Ces musiciens sont de gros bosseurs mais également des machines à tourner, ce qui leur a permis de jouer régulièrement en Asie, aux USA mais aussi en Europe en compagnie d’All Them Witches, Dub Trio ou encore Long Distance Calling et The Mars Volta, avant de signer chez LE label qui monte sur le vieux continent en l’occurrence Pelagic Records (Cult of Luna, Hypno5e, Mono, pg.lost, The Ocean…) afin de s’exporter plus largement sur ce territoire en rééditant massivement son back-catalogue avant de nouvelles sorties. Vu la rapidité d’exécution des gaziers (oui bon….), nul doute que cela ne devrait pas trainer.

Mais dans l’immédiat, place à ‘Megafauna’, première réédition à parvenir jusqu’à nos tympans, laquelle permet de se plonger dans l’œuvre d’un groupe que l’on ne peut forcément s’empêcher de comparer à 65daysofstatic de part le registre dans lequel il évolue mais aussi sa foudroyante efficacité. La recette tient en détonnant alliage de post-rock instrumental puissant et d’électronique salvatrice (« Intro » + « Demands » en guise de diptyque inaugural survolté). Un groove atomique, de belles turgescences expérimentales (« The reduction wheel », « Preloader ») et une mécanique instrumentale qui dynamite invariablement les enceintes à coups de beats électriques fracassant : Tiny Fingers impressionne.

Rythmiques effrénées (« Money time », « Outro »), motifs mélodiques acérés (« El dorados »), circonvolutions synthétiques de haute volée et autres atmosphères interlopes (« Pasadena matador », « Cyclamens »…), ‘Megafauna’, enregistré dans les conditions du live fait l’étage de toutes les capacités du groupe qui tient là une petite formule miracle pour tout faire sauter en live. En l’état et sur album, c’est déjà une jolie performance que s’offre Tiny Fingers avec ce disque formellement très abouti et artistiquement bien percutant. Intense et efficace.

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A propos de l'auteur

Big boss/grand-mamamushi, God(e) ceinture et mite en pull-over. (je fais aussi le café et les photocopies)

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