Label : Division Records

Style : Stoner/Blues/Grunge/Rock 90’s

Enième pépite propulsée sur le devant de la scène européenne par le plus culte des labels indépendants suisses, j’ai nommé Division Records (ASIDEFROMADAY, Dirge, Knut, Impure Wilhelmina, Rorcal, Shovel, Unfold…), Them Stones est une – relativement jeune – formation helvète qui ferraille sur un terrain stoner/grunge largement baigné par des influences 90’s à aller chercher du côté de la scène nord-Américaine et plus précisément du côté de cette bonne vieille ville de Seattle. Un groupe qui aura de fait grillé toutes les étapes (démo, EP etc…) pour directement s’envoyer un premier album long-format dans les écoutilles. Sans que l’on puisse y trouver à redire.

Intro qui pose son sujet : ambiance stoner progressivement caniculaire qui laisse sa place à un « Temptation » respirant le désert, la rocaille et la sueur. Un titre de pur desert-rock torride et burné dans les règles de l’art qui fait un peu plus que recycler l’œuvre des patrons du genre. Et pour cause, comme le montrera la suite (« At my sight » ou « Just a sin » en tête), Them Stones n’aime rien que moins que mélanger les genres. Entre heavy-blues, stoner, alternative-rock, power-grunge 90’s et hard-rock légèrement doom, les Suisses ont le bon goût de ne jamais être vraiment prévisibles, tout en restant cohérents dans leur démarche artistique. Furieusement rock’n’roll et parfaitement intègre ce qui ne gâche rien.

L’amour du rock transpire par tous les pores de ce premier disque éponyme, une œuvre qui, si elle se plaît à jouer avec les clichés du genre pour mieux les briser, ne se trompe jamais de cible (le chaloupé « Diligence », le groovy « Lucubration » ou encore ). Et si les Them Stones sonnent délicieusement old-school, ils le font sans jamais donner l’impression d’être « datés » ou has-been dans leur approche de ce rock résolument solaire. Vintage certes mais toujours tranchants (« Not my friend », « Sea of sorrow ») et efficaces (le caniculaire « Cant’ change »), les Suisses font mieux que maîtriser leur sujet et, l’air de ne pas y toucher, réussissent même à rendre quelques pépites inexorablement obsédantes.

Treize morceaux au total et rien à jeter : de la ballade électrique enfiévrée « What you deserve » à « Close to black » qui met tout son petit monde d’accord à coups de riffing diabolique et de charisme qui s’écoule par hectolitres, en passant par cet « Home » terminal qui vient boucler l’album avec une conclusion à la lenteur écrasante, assommée par un soleil de plomb et des refrains habités par les dieux du désert (rock), ‘Them stones’ respire la classe et l’envie, contaminatrice car définitivement gorgée d’une sacrée dose de cool.

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A propos de l'auteur

Big boss/grand-mamamushi, God(e) ceinture et mite en pull-over. (je fais aussi le café et les photocopies)

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