Quintet belge évoluant entre post-rock et post-metal dans la veine des If These Trees Could Talk, Maybeshewill et autres Lost In Kiev, Wanheda décrit sa musique comme l’expression de compositions mélancoliques conçues dans un espace noir et confiné, un travail que le groupe vient de concrétiser avec un premier album intitulé ‘The Cenozoic Implosion’ sorti il y a tout juste quelques jours en CD & Digital autoproduit.

Un disque que l’on peut donc se procurer en versions physiques et/ou numériques sur le shop Bandcamp du groupe mais également écouter en intégralité dans la suite.

‘The Cenozoic Implosion’ vient du concept d’explosion cambrienne, qui désigne l’apparition soudaine – à l’échelle géologique (soit il y a approximativement 541 millions d’années) – de la plupart des grands embranchements actuels de métazoaires (animaux pluricellulaires) ainsi qu’une grande diversification des espèces animales, végétales et bactériennes.

L’ère cénozoïque (en grec « nouvelle vie ») est la période allant de 66 millions d’années à nos jours et correspond donc à l’ère géologique actuelle. Elle est également décrite comme l’âge des mammifères en raison de leur domination à cette époque. Par ailleurs, c’est à cette époque que les continents se sont déplacés jusqu’à leur leurs positions actuelles.

L’album parle d’une ‘implosion’ car l’espèce humaine a, en raison de son égoïsme, une part importante dans l’exploitation d’innombrables espèces animales. On raconte donc au travers de nos morceaux l’histoire (inventée) d’un écosystème mondial défaillant et notre responsabilité collectif dans cet état de fait. Évidemment, il y a quelque chose qui ne va pas (« An Unquiet Ethos ») mais les gens semblent à la base prêts à trouver une solution pour y rémédier (« Exploring System »). Comme il peut y avoir de l’espoir / de la lumière au bout du tunnel (« Luminous »), les gens se rassemblent pour former une seule nation.

Malheureusement, personne n’est prêt à « sacrifier » d’avantage pour lui-même, alors l’égoïsme prend à nouveau le dessus (« The Gathering of One »). Les défauts de l’humanité deviennent plus visibles que jamais et celle-ci échoue finalement, car il n’y a pas de seconde chance, il n’y a pas de seconde terre (« The Fissures Of Humanity »). (Jan Boucké, Wanheda)

(Photo d’illustration © Lotte Torsin)

A propos de l'auteur

Big boss/grand-mamamushi, God(e) ceinture et mite en pull-over. (je fais aussi le café et les photocopies)

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