Label : Argonauta Records // Anima Recordings // Cheddar Brothers

Style : Sludgecore/Blackened-Noise/Post-Hardcore

Avec en un line-up composé d’actuels ou ex-membres de Eagle TwinBrothers of the Sonic Cloth ou Lumbar, Bible Black Tyrant ne pouvait que proposer un gros hard bien sludge/post-hardcore aux relents noisy qui ébrèchent les tympans comme il faut. Et après la découverte des premières minutes de son premier album ‘Regret Beyond Death’, notamment sorti par le biais de la prolifique écurie italienne Argonauta Records (Clamfight, CRACKHOUSE, Kynesis, Nudist, Red Beard Wall etc.), force est de constater qu’au rayon ‘âpre et sans concession’, le groupe américain se pose là.

Power-trio composé d’un certain Aaron D.C. Edge au CV particulièrement bien rempli (collaborateur de Mike Scheidt au sein de Lumbar et de Tad Doyle du côté de Brothers of the Sonic Cloth ; il fut également impliqué dans Iamthethorn, Himsa, Dakessian, Hauler, Grievous ou encore Roareth…), lequel s’est entouré de deux co-conspirateurs : David S. Fylstra (KVØID, Mouth of Maggots) et Tyler Smith (Eagle Twin, Form Of Rocket…), Bible Black Tyrant est donc l’union des forces de vieux routiers du genre. Le genre de types plutôt expérimentés qui savent où ils veulent aller et comment s’y rendre dès lors qu’il s’agit de proposer un truc qui ne fait pas dans la demi-mesure (« Instead Of… », « The Irony »).

 

Soit un rock lourd, très lourd-même et organique. Infusé au sludge qui racle le sol, porté par des vocaux féroces et qui ne laissent guère de répit dès lors qu’ils entrent en action et un riffing de buffle dopé aux hormones d’ex-croissance (« New Verse Inferno »), le groupe roule sur tout ce qu’il rencontre et imprime sa marque dans la psyché de l’auditeur, à l’expérience et avec une maîtrise sidérante qui remet très vite les idées au clair dès lors que l’on est tenté de se libérer de son emprise. Tout en oppression sonore (« Wilderness Of Steel And Stone »), punk dans l’état d’esprit, post-hardcore dans les faits, Bible Black Tyrant accouche ici dans la douleur (auditive tout du moins) d’un véritable manifeste du genre.

Une oeuvre au groove maléfique et à l’agressivité déviante (The Standard », « A Terror To The Adversary »…) appuyée par une envie d’en découvre évidente ; ce pour un résultat à ne pas mettre entre n’importe quels tympans. Nous voilà prévenus.

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A propos de l'auteur

Big boss/grand-mamamushi, God(e) ceinture et mite en pull-over. (je fais aussi le café et les photocopies)

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