Label : Voice Of The Unheard, Kreative Klan, Electric Cave Records, Dingleberry records and distribution, Unlock Yourself Records,Backwater Transmission et Krampus MGMT & Retailing.

Style : Emo-Post-rock/screamo

Il y a de cela deux années et des poussières : un très joli disque signé d’un groupe d’emo-post-rock italien répondant au doux nom de Winter Dust envoyait un ping sur le sonar de votre serviteur par le biais d’un petit label indé frenchy : Voice Of The Unheard (Lights & Motion, Lost In Kiev…). Ledit effort avait pour patronyme ‘Autum years’ et était déjà un petit bijou du genre. Lequel se voyait alors offrir de jolies lettres de noblesse de la part d’un quintet latin qui semblait alors avoir tout compris. On précise au passage que le terme ‘emo’ évoqué plus haut évoque donc la qualité émotionnelle de la musique du groupe susnommé et n’a évidemment rien à voir avec un quelconque attentat capillaire post-pubère.

Quelques vingt-quatre mois de gestation plus tard, voici que les natifs de Padoue reviennent avec sous le bras un nouvel EP intitulé ‘Thresholds’, sorti en CD, LP et digital par une flopée de labels indépendants : VOTU Records toujours, Kreative Klan, Electric Cave, Dingleberry Records, Unlock Yourself Records, Backwater Transmission et Krampus MGMT & Retailing, tous pour le coup particulièrement inspirés. La raison est simple et tient en quelques mots : ce disque est un bijou. Mais alors un vrai… qui démontre que le registre musical dans lequel évolue le groupe a – contrairement à ce que l’on a parfois pu penser – encore des choses à dire. Plutôt des belles qui plus est.

Sur un socle relativement balisé, Winter Dust parvient en quatre titres à bâtir un édifice post-rock/screamo à la construction aussi simple, du moins sur le papier, que les émotions qu’il renvoie se révèlent précieuses. Plus que cela, les Italiens réussissent le tour de force de briser les murs de verre que semblait supposer – à tort – leur champ d’action sonore pour repousser les limites de leur créativité (l’inaugural « There »). Dès lors, l’enchaînement des titres se révèle parfaitement abouti, entre un « Acceptance » sublime d’intensité mélodique à fleur de peau et ce « Let the morning in » au lyrisme cinématographique qui s’évite le piège de la grandiloquence crasse pour parvenir à ses fins. Et faire succomber son auditoire.

Trois petites pépites sur trois jusqu’à maintenant : il était écrit que la quatrième (tout est question de chiffres avec Winter Dust, on va y revenir plus bas) serait à l’avenant et en fait… c’est le cas. Le groupe qui, après s’être offert un climax de haute volée sur « Let the morning in », parachève l’EP avec une petite douceur et la piste finale qu’est « Elsewhere ». Une intro post-pop soyeuse, des progressions toute en finesse et un emballement à la Explosions in the Sky, Caspian et Mogwai mâtiné d’un zeste d’Envy, Winter Dust offre ici son quota de crescendo stellaire, de riffing stratosphérique et d’arrangements ciselés à la perfection (notamment au piano) pour un résultat encore une fois qui fait de belles vagues à l’âme. Et du bien ailleurs aussi. Classe donc… et plus encore.

Sinon à part ça, quatre des cinq membres du groupe portent le même prénom ce qui doit occasionner un beau bordel en répèt’.

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A propos de l'auteur

Big boss/grand-mamamushi, God(e) ceinture et mite en pull-over. (je fais aussi le café et les photocopies)

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