Label : Hypertension Records

Style : Hardcore/Noise/Punk/Sludge/Thrash

Actifs depuis 2012 sur la scène indie/hardcore DIY d’outre-Quiévrain, les Belges de VVOVNDS déballent avec ‘Descending flesh’ un album qu’ils envoient dans les écoutilles le couteau entre les dents, l’écume aux lèvres et une féroce envie de tout ravager sur leur passage. S’ils ont jusque-là sorti une poignée d’enregistrements au format court (démo, 7″ EP, split…), c’est essentiellement avec leur participation à la série de splits LP The Abyss Stares Back initiée par le label Hypertension Records et en compagnie des patrons AmenRa que les gaziers se sont fait remarquer.

C’est tout naturellement par le biais du même label – également derrière pas mal de sorties très remarquées de groupes affiliés à la Church of Ra et notamment Anaphylactic Shock, Black Haven, Sembler Deah, Syndrome – mais pas que (cf : Drums Are Parades, Zombi…) que le groupe passe au long-format avec ces onze ogives célébrant comme il se doit le nihilisme hardcore métallique dans sa forme la plus pure. Le genre qui nous cautérise les tympans avant que l’on puisse demander notre reste et carbonise les enceintes sans jamais la moindre concession. Parce que VVOVNDS ne fait pas de prisonnier.

« Never change », « Descending flesh », « A la lanterne » ou « Golgotha» nous arrivent en rafale en pleine figure. Jamais plus de deux minutes, un seul titre qui dépasse les 1’30 et pourtant le groupe met les compteurs dans le rouge. On prévient : ce n’est qu’un début car les Belges ont les crocs et vont le faire savoir (un « The light » qui cette fois prend tout son temps pour distiller à l’envie ses effluves hardcore exhalant une bestialité assumée), ce, avant de remettre les gaz avec des titres qui reprennent la recette initiale histoire de défoncer un peu plus brutalement les cloisons auditives de son auditoire.

Sauvage, incisive, d’une précision redoutable et d’une technicité parfaitement éprouvée, la musique de VVOVNDS repousse les limites vers un HxC/black de premier choix (« Coins », « Equality in death », « The whip »…). Le résultat est invariablement extrême : le chaos à tous les étages, une œuvre expédiée dans les conduits avec l’énergie du désespoir, viscérale et instinctive (« Falling black »), le tout pour quelques trentes minutes passées à se faire gueuler dessus (« Maleficia » ou « Peine forte ») mais alors bien comme il faut. Pour peu, on en redemanderait. Enfin après avoir remis nos tympans en place quand même.

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A propos de l'auteur

Big boss/grand-mamamushi, God(e) ceinture et mite en pull-over. (je fais aussi le café et les photocopies)

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