Label : ConSouling Sounds

Style : Ambient/Doom-Rock/Expérimental

Projet ambient/doom-rock/indie/expérimental enfanté à six mains par le compositeur et producteur David Chalmin – qui a notamment joué avec le songwriter anglais Matt Elliott -, Raphaël Séguiner (lequel a entre autre travaillé avec Emilie Simon, Saul Williams ou Rufus Waiwnright) et le très prolifique Massimo Pupillo, fondateur de Zu et accessoirement collaborateur ponctuel de Mike Patton, Eugene Robinson d’OXBOW, Joe Lally (Fugazi), Damo Suzuki (CAN), Stephen O’Malley (Sunn O)))) ou encore Thurston Moore (Sonic Youth)…), Triple Sun dévoile avec ‘The City Lies In Ruins’ un premier album forcément attendu sur le radar de la rédac avec une attention toute particulière. A raison.

Une première œuvre certes mais qui ne le paraît pas, tant résonne l’expérience et le savoir-faire de ses musiciens qui n’ont pas grand chose à prouver à leur niveau : sorti chez le toujours inspiré label ConSouling Sounds (AmenRa, CHVE, Eleanora, OVTRENOIR, The Black Heart Rebellion…), l’album est de ces disques qui se découvrent puis se redécouvrent au fil des écoutes répétées. Soit une collection de sept compositions qui, depuis la première (l’élégante « Hole In The Sky ») et jusqu’à la dernière (l’éponyme « The City Lies In Ruins »), plonge l’auditeur dans un univers musical particulièrement bien esquissé. Quelque part entre ambient ténébreux (« Moses »), rock expérimental à la noirceur ténue et doom narcotique au chant particulièrement habité et de fait, hypnotique.

Œuvre languissante (« There Are Weapons »), lunaire (« Building An Ark »), ‘The City Lies In Ruins’ est surtout le théâtre d’une triple rencontre artistique offrant aux musiciens se dissimulant derrière le pseudonyme de Triple Sun la possibilité d’explorer un nouveau champ des possibles, quelque chose à la fois ombrageux et parsemé de quelques éclats plus lumineux (« A gift »). En convoquant ci et là des textures tour à tour indie, doom, post-rock ou progressives et aventureuses, le groupe enfante ici d’une œuvre personnelle et fascinante, même si nécessitant un petit effort d’immersion afin de l’apprécier à sa juste valeur (le très beau « The Spell »). Mais le jeu en vaut largement la chandelle.

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A propos de l'auteur

Big boss/grand-mamamushi, God(e) ceinture et mite en pull-over. (je fais aussi le café et les photocopies)

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