Label : Golden Antenna Records

Style : Hardcore / Punk

Botch, Old Man Gloom, Ken Mode…, ça c’est pour les références avouées du groupe au moment de présenter sa musique et un premier album sorti en CD/LP/Digital par le biais du toujours impeccable label allemand Golden Antenna Records (City of Ships, Earthlimb, Kerretta, Planks, Radare, etc…). On ne va pas se mentir, avec un tel pedigree d’influences, on attend de passer le disque au mixeur le couteau entre les dents et le groupe a plutôt intérêt à assurer au moment de débouler la fleur au fusil avec « Singularity », premier des sept titres que compte cette plaque sobrement baptisée ‘Loss’.

Petite intro languissante pour faire gentiment monter la pression, grésillement annonciateur d’une possible déflagration, entrée des guitares et grosse castagne immédiate : Throwers frappe déjà fort. Car, sans même s’échauffer, les allemands montent sur le ring et expédient des cargaisons d’uppercuts en jouant la carte du gros hardcore qui fait mâle. Le genre à vouloir envahir la Pologne parce qu’on lui a marché sur les pieds. Propre net et sans bavure. Comme la suite immédiate, ce « Der mankel » qui prend le temps de ménager ses effets avant de se lâcher dans les enceintes. Le chaos sonore absolu avec des mecs qui en mettent plein partout dans une frénésie hardcore qui prend aux tripes.

En seulement deux titres, le groupe fait sérieusement mal aux cheveux et ce n’est pas fini. Car non seulement derrière il en reste encore cinq, mais en plus, il y a des passages instrumentaux qui ne sont pas en restes en termes d’intensité, afin de préparer le terrain au forcené chargé de vociférer dans le micro et d’aller au charbon comme s’il jouait sa peau (« Karg », « Homecoming »…). Parce qu’en sus d’une grosse démonstration formelle, il y a clairement dans cet album un peu des ambiances chaleureuses de fin des temps que l’on pouvait déjà appréhender chez un groupe du calibre de Celeste. Le petit zeste sludge/punk et rock’n’roll en plus (« Unarmed »).

Là on est à cinq titres dépecés sur la table de mixage et on y a déjà laissé un demi tympan. Autant dire que les deux derniers, on va se les manger avec les doigts. Et non sans en prendre encore une fois plein la gueule, parce que comme Throwers commence à cogner, le groupe ne s’arrête jamais tant que son adversaire tient encore sur ses deux jambes. Punitif et sans concession. Hard.

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A propos de l'auteur

Big boss/grand-mamamushi, God(e) ceinture et mite en pull-over. (je fais aussi le café et les photocopies)

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