Certes, la plupart de nos ‘sessions de rattrapage’ ont jusque-là été consacrées aux sorties de l’année 2016. Mais 2017 n’ayant pas été en reste en terme de sur-occupation de notre radar, on est forcément passé un peu à côté de certaines sorties notables sinon indispensables.

L’occasion était donc idéale pour évoquer le cas de Stoned Diplodocus, ce – au départ duo – devenu power-trio francophone évoluant dans un registre auto-revendiqué comme « Diplodocore / Post-Juracid », soit dans les faits un mélange de math-rock hautement fuselé, de noise insidieuse, de desert-rock alternatif aux relents stoner et de prog’ aux effluves psychédéliques affirmées. Un groupe qui a suivi une trajectoire quasi idéale avec une démo en 2015, puis un premier album (éponyme) en 2016 suivi d’un second paru à l’automne dernier et une évolution stylistique partie d’ASIWYFA, Kyuss et autres Electric Wizard pour arriver jusqu’à Fugazi ou Sonic Youth.

Un deuxième disque long-format donc, intitulé ‘Ante Mortem’ et sorti il y a quelques semaines maintenant en physique & digital par le biais des label Atypeek Music (Enablers, Greyfell, Kill The Thrill, Membrane, etc.) et L’Etourneur (F.A.T) / Radar Musique et que l’on peut désormais écouter en intégralité en bas d’article alors que pour se le procurer en CD et/ou version, c’est sur le shop Bandcamp du groupe que cela se passe.

A noter par ailleurs que le groupe prépare actuellement un split en compagnie du groupe Cheapster et écrit également un nouvel album.

Trois individus et leurs outils, batterie, guitares et pédales, têtes baissées, grimaçants. Un mur d’abord impénétrable. Une épaisseur pourtant vite surmontée qui mesure après mesure révèle une matière sonore en perpétuel changement. Des émanations psychédéliques viennent embaumer d’une moiteur mythologique un univers qui se répand ; en cassures nettes et progressions lentes.


L’épreuve est physique, toujours, une épreuve de force, d’endurance, au bout de l’effort, jusqu’à l’assouplissement suave des corps, le transport des états, la circulation des énergies. Tout tourne et les couleurs se multiplient, se reproduisent, les contours se liquéfient laissant devant leur absence un magma structurant, une matière autant solide que liquide, gazeuse que mentale.

A propos de l'auteur

Big boss/grand-mamamushi, God(e) ceinture et mite en pull-over. (je fais aussi le café et les photocopies)

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