Label : Basement Apes // Throatruiner Records

Style : Hardcore/Noisecore/Black-Metal

Quatre ans et des poussières après l’intense ‘How hate is hard to define’ et après avoir entre-temps contribué à un split LP à 3 en avec leurs co-conspirateurs américains de Bone Dance et Divider, les Plebeian Grandstand reviennent saccager le studio et accessoirement ébrécher encore un peu plus nos membranes auditives avec ce nouvel effort long-format qu’est ‘Lowgazers’, sorti conjointement par les labels Basement Apes et Throatruiner (comme son prédécesseur donc, les gaziers étant du genre fidèles).

Pas que les tympans d’ailleurs, car dès lors qu’il s’agit de faire mal, le groupe tape là où il faut, comme il faut. Soit comme une brute enragée prête à tout cramer sur son passage (« Thrvst », « Endless Craving » ou « Flail in the bliss »…), assénant les parpaings suintant la haine comme d’autres enfiles les perles. Sans concession ni la moindre once de pitié pour notre santé mentale, si bien que l’écoute de l’album dans sa globalité se révèle être véritable épreuve de force que l’on accepte avec un plaisir strident, masochiste, la bave aux lèvres (« Lowlifer »). Même si parfois, alors que les riffs des Toulousains finissent de faire vibrer les vertèbres, on a un peu le sentiment d’avoir déjà entendu ce que propose le groupe… ailleurs.

Une expédition punitive aux forceps, qui ne prend que le temps de s’offrir un bref interlude (« Relief of troth ») en guise de respiration, avant de repartir au combat en oppressant le cerveau de son auditoire à mains nues (« Svn in your head ») et de faire parler de nouveau la poudre avec « Aimless roaming ». Une fois encore, la production est ultra compacte et sonne monstrueusement dure, en frontal, que l’on prend dans les gencives, quelque part entre les travaux de Celeste et l’œuvre de Deathspell Omega, avec un petit truc à aller chercher du côté de This Gift Is A Curse, la science du blast destructeur en plus. Brutalement efficace. Même si…

On aurait pu s’attendre à un album très direct et engagé, perclus de dissonances à tout va, mais il y a un petit peu plus dans ce « Lowgazer ». Un trait de caractère un peu malsain qui trouve un écho lointain dans des atmosphères à la noirceur plus que palpable. Ce même s’il semble manquer un petit quelque chose à cette nouvelle plaque des frenchies, peut-être un soupçon de personnalité qui oublie de s’affirmer. Car à trop « emprunter » aux uns et aux autres, à peut-être ne plus complètement digérer ses influences et/ou références, Plebeian Grandstand sur cet album parvient pas complètement convaincre tant on attendait beaucoup du groupe.

Ne nous leurrons pas, si l’ensemble reste d’une terrible efficacité, on n’en attendait pas trop du groupe après leur excellentissime ‘How Hate Is Hard To Devine’, la suite le démontrera sans sourciller.

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A propos de l'auteur

Big boss/grand-mamamushi, God(e) ceinture et mite en pull-over. (je fais aussi le café et les photocopies)

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