Label : Autoproduction

Style : Alternative-Rock/Punk/Post-Hardcore

Quasiment trois ans jour pour jour après la sortie de l’efficace ‘A Terrestrial Journey’, les Suisses de Guns Love Stories sont de retour aux affaires pressantes avec un nouvel album sous le bras intitulé ‘The Beauty of Irony’. Un deuxième disque long-format pour des helvètes qui, dès les premiers instants, rappellent qu’il faut convoquer les Glassjaw, Every Time I Die et autres Thrice au rayon des influences évidente lorsque l’on veut évoquer leur musique. Et qu’à ce petit jeu-là, on a vu bien pire comme références avouées.

On en prend pour preuve l’inaugural single « Predigested Hollywood » ou le plus teigneux « Wear out your heart » qui malgré un démarrage un peu trop « facile », parvient à conjuguer l’énergie brute d’un power-rock habile à la rudesse du post-hardcore nouvelle génération : hargneux, parsemé d’éclairs de rage, mais ciselé à coups de motifs résolument rock et punk. En témoignent de nouveau ce « Shark balt » qui joue la carte des arrangements inspirés et de la mélodie ravageuse mis en exergue par des instrumentations invariablement véloces. On valide.

Rayon tempo, c’est quasi constamment très soutenu et malgré quelques facilités ci et là (« Backstabbing » a du mal à décoller), fait plus que simplement maîtriser son sujet en s’offrant quelques petites pépites émo-rock/punk/post-hardcore de premier choix (l’excellent « Bland masks », le puissant « Candles and curves »…) qui font oublier la ballade rock « The birds keep you awake » trop éloignée de la verve à laquelle les Guns nous ont habitués jusque-là. Mais que l’on passe assez rapidement puisque les Suisses ont encore deux belles cartes dans leur manche histoire de boucler la boucle bien comme il faut.

Que ce soit avec « Defense mode », sur lequel ils rompent avec leurs rythmiques habituelles sans sacrifier ce qui fait la qualité première de leur musique : soit un songwriting racé, des esquisses mélodiques finement amenées, du charisme à revendre et en sus une production aux petits soins, ou l’ultime titre de l’album, l’éponyme « The Beauty of Irony » : les Guns Love Stories font ce qu’ils savent faire de mieux. Du rock qui n’est certainement pas révolutionnaire mais qui sait mettre en valeur leurs qualités d’écriture, doublées d’un savoir-faire imparable.

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A propos de l'auteur

Big boss/grand-mamamushi, God(e) ceinture et mite en pull-over. (je fais aussi le café et les photocopies)

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