Label : Deathwish Inc.

Style : Hardcore/Rock/Punk

Il y a quelques petits mois de cela, on découvrait le travail des Américains de Frameworks par le biais d’un excellent EP 7’’ intituléTime Spent’, alors débarqué en vinyl via Topshelf Records et précédé d’une excellente réputation. Et pour cause, après une série de sorties relativement confidentielles mais non pas plus passées complètement inaperçues au sein du microcosme hardcore/rock/punk US, ce groupe-là avait tout de la nouvelle claque du genre venue d’outre-Atlantique. Si bien que l’écurie Deathwish Inc., poids lourd de sa catégorie, ne pouvait que fleurer le bon coup en signant le groupe.

Résultat des courses, les Frameworks ont livré seulement quelques mois plus tard leur tout premier album long-format baptisé ‘Smother’ et bardé de pépites rock’n’hardcore de premier choix. La dimension punk et la féroce intégrité chevillée au corps en plus. Sans parler d’une belle énergie fulgurante (comme tous les groupes du label…), en témoigne l’inaugural « Fear of missing out », condensé d’efficacité et de savoir-faire éprouvé qui laisse entendre qu’en rejoignant les rangs de l’écurie (co-pilotée par Jacob Bannon de Converge quand même) et déjà derrière Birds In Row, Loma Prieta ou Oathbreaker, les Floridiens (ils sont natifs de Gainesville) ont fait grimper leur niveau artistique d’un gros cran.

Impression confirmée lorsque le morceau-titre de ce ‘Smother’ vient éclabousser les tympans de son auditoire avant que « Perculiar people » puis « Purge » n’offrent un joli climax à l’album. Le premier, pas le dernier. Entre titres courts (une seule fois plus de 4 minutes, la moyenne tournant autour des 3) et racés, excellemment produit par le relativement peu connu Matt McClellan (Being As An Ocean…), les cinq américains tapent dans le mille et surtout, insufflent de l’émotion et une très belle énergie foudroyante à l’ensemble (un « Song of Myself » brûlant d’intensité punk, l’addictif « Tinnitus » ou « Marathon » et son atmosphère ténébreuse toute en fulgurances hardcore sauvagement éruptives). Là, c’était le second climax du disque.

Un interlude plutôt classe plus tard (le bien-nommé… « Interlude », cela ne s’invente pas…) et voici que les Frameworks peuvent repartir au charbon, le couteau entre les dents avec un « Trite » sur-tendu en forme de harangue HxC punk taillée pour le live, avant de parachever ce premier album avec un « Tangled » à la violence lumineuse puis un « The New Narcisistic American Dream » qui conclue à merveille les ébats. Sur une nouvelle démonstration de maestria formelle étourdissante et surtout un dernier titre s’offrant un ultime climax à l’incandescence hardcore hautement émotionnelle. Définitivement imparable.

Pas de doute, on tient là, le nouveau truc à suivre absolument sur la scène HxC/rock punk nord-américaine.

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Big boss/grand-mamamushi, God(e) ceinture et mite en pull-over. (je fais aussi le café et les photocopies)

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