Label : Epitaph Records

Style : Hardcore/Rock/Punk

18 ans de carrière : 8 albums + 2 EPs, Every Time I Die s’est construit en presque deux décennies (oui déjà !) une discographie quasiment irréprochable ainsi que sa réputation (méritée). Qu’est-ce qui fait encore que le groupe a encore envie de ferrailler comme un forcené, de déployer une énergie folle pour envoyer du bois et expulser sa rage sans jamais s’épuiser, on ne le saura pas ici. Par contre, si l’on s’imaginait que le groupe pourrait finir par se fatiguer, on repassera. Car ce ‘Low Teens’, soit la cuvée 2016 des américains, sorti chez Epitaph Records (Converge, Refused, Touché Amoré…), démontre sans l’ombre d’un doute que le groupe en a encore sous la pédale d’effets et que les années n’ont rien entamé de son énergie.

Si bien que d’entrée de jeu, « Fear And Trempling » balance son groove de patron par palettes entières afin de mettre l’album sur orbite. Appuyé par un vocaliste qui s’époumone comme si le jour ne devait jamais se lever, Every Time I Die met déjà les choses au clair. Le groupe est en forme olympique et a du riff bien énervé à faire valoir (« C++ (Love Will Get You Killed », « Awful Lot »…), cela ajouté à une dynamique rythmique effrénée (« Glitches ») et à une sacrée capacité à insuffler une grosse dose de rock’n’roll à son écriture hardcore/punk teigneuse, sans pour autant négliger sa dimension mélodique (« Two Summers »). Et le pire dans tout cela, que ça fonctionne et plutôt méchamment bien, les ETID n’étant jamais aussi bon que lorsqu’ils se foutent vraiment en rogne (« I Didn’t Want To Join Your Stupid Cult Anyway »).

Pas forcément uniquement gueulards et rentre-dedans, bien que toujours incisifs (l’émouvant « It Remembers »), les Américains maîtrisent parfaitement leur sujet et enchaînent les uppercuts sonores à l’envie (« Petal »), évoquant cette histoire d’amour à l’issue contrariée et déchirante que le storytelling de l’album avoue ne pas avoir complètement digéré. Pas étonnant du coup que le groupe expulse ses frustrations, ressentiments et rancoeurs, (« The Coin Has A Say », « Religion Of Speed »), tout au long d’un album qui respire le regret douloureux mais dans le même temps l’attitude punk sur un score hardcore/rock parfaitement équilibré (« Just As Real But Not As Brightly Lit » ou « 1977 »). Et en plus joliment produit par Will Putney (Poison The Well, Stray From The Path, etc.) ce qui ne gâche rien, surtout quand il s’agit de balancer un « Map change » dans les écoutilles.

Efficace et même un peu plus. D’accord. Beaucoup plus.

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A propos de l'auteur

Big boss/grand-mamamushi, God(e) ceinture et mite en pull-over. (je fais aussi le café et les photocopies)

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