Label : Antigony Records

Style : Post-Rock/Indie/Spoken-Word

Il est assez clair que dans un « genre » aussi balisé car codifié (mais pas toujours non plus certes…), il est bien difficile de débarquer avec une proposition artistique renouvelant le style, ou même comme certains le disent assez prétentieusement, en le réinventant (certain osent tout). Et puis parfois arrivent des musiciens qui ont les petites idées qui parviennent à faire la différence : entre sincérité, inspiration dans l’écriture et une capacité à générer des émotions pures qui transportent l’auditoire dans une autre dimension. Les Italiens de The Chasing Monster, évoluant quelque part à la croisée des chemins entre Explosions In The Sky, Mono, Moving Mountains et/ou If These Trees Could Talk, sont de ceux-là. Et le font plutôt très bien.

Et quand en plus les musiciens déballent de la qualité de ‘Tales’, sorti par le biais d’un tout nouveau label baptisé : Antigony Records (qui est réalité la maison de disques affiliée à l’agence de booking Antigony…, CQFD) et que celui-ci contient ce que l’on appelle en général dans l’univers cinématographique ou télévisuel un « twist », on s’assoit et on étudie ça d’un peu plus près. Car même s’ils ne sont pas les seuls à faire cela, les natifs de Viterbo (dans la province du Latium..) livrent ici un album dans sa version standard (disponible en physique et digitale) déjà très classe, mais également dans seconde en mode « redux » ou disons « étendue », exclusivement digitale celle-ci mais complétant ainsi l’histoire racontée dans la version initiale de l’album.

Pour un résultat largement berçé par l’univers post-rock classieux mais élégant, avec une légère dimension prog’ (« Itai ») et dominé par un spoken-word délicat mais obsédant (« The Porcupine Dilemna »), alors que l’émotion naturelle se fait jour et scintille dans la stratosphère (« The Girl Who Travelled The World »). Les Italiens distillent une musique à la fois puissamment évocatrice (« Albatross ») et qui vient dans le même temps cajoler l’âme en évitant les clichés inhérents à la mouvance post-rock traditionnelle (« Creature ») et en se laissant emporter par les vagues instrumentales (« La Costante »), ce jusqu’à l’ultime piste « Today, Our Last Day On Earth »). Laquelle est également le le ‘sous-titre’ de l’album dans son ‘Extended Edition’.

Une version « augmentée » agrémentée de petites pistes audio donnant encore un peu plus de corps, d’intensité et d’impact sensoriel à une oeuvre s’affranchissant ainsi un peu plus de ses références (complètement avouées et assumées) permettant ainsi à The Chasing Monster de s’offrir une jolie place de choix au beau milieu d’un océan post-rock où l’on trouve un peu de tout. Mais également une énième petite pépite du coup…

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A propos de l'auteur

Big boss/grand-mamamushi, God(e) ceinture et mite en pull-over. (je fais aussi le café et les photocopies)

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